Fervent défenseur de la connexion entre la nature et l’Homme, Wanderworld a tendu son micro à Julie Bach. Cette dernière nous partage ses expériences de voyages au travers ses pays coups de coeur et des anecdotes de voyages.
Julie, pourrais-tu te présenter ? et nous parler de ton activité ?
J’ai 43 ans, je suis maman de 2 ados et je suis suivie de près par mon cocker spaniel. J’ai toujours navigué entre mon côté scientifique, rationnel et ma sensibilité beaucoup plus intuitive.
J’avais 20 ans quand j’ai ressenti le besoin d’accompagner les changements de comportements plus responsables. C’est ce que j’ai fait tout au long de ma carrière à travers différentes fonctions et projets. Jusqu’à aujourd’hui où je viens de créer le podcast Splendeur pour restaurer le lien sacré qui unit l’Homme à la nature.
Je pense que la déconnexion de l’Homme et de la nature est à l’origine des crises que nous traversons. Nous nous sommes coupés de la nature dont nous venons et donc de notre vraie nature.
Pour retrouver une planète en bonne santé, nous avons individuellement besoin de « dépolluer » nos vies. Ça passe par nos modes de vie mais aussi un travail intérieur d’alignement, de « dépollution » des pensées, des croyances et des émotions qui nous empêchent d’avancer. C’est la raison pour laquelle en parallèle de Splendeur, j’interviens dans la promotion de la santé et du bien-être des particuliers et des salariés en les accompagnant dans leur quête de sens, d’équilibre et d’harmonie. J’utilise pour cela les outils du coaching, la philosophie de l’ikigai japonais et surtout le breathwork, à travers le potentiel de transformation que nous offre notre souffle qui est l’essence même de notre vie.
Quelles sont tes passions dans la vie ?
Je n’ai pas de passions au sens où on l’entend. J’aime profondément les petites choses du quotidien. Observer les fleurs dans les champs, cuisiner pour ma famille ou mes amis, créer des recettes, écouter la musique, danser, chanter, lire, écrire, apprendre et rire 🙂
Que représente le voyage pour toi ?
Le voyage a énormément de connotations pour moi. Il parle de créativité, de partage et de liberté lorsqu’on est dans la phase de préparation. C’est aussi un acte intime car un voyage nous ressemble forcément.
Il est infusé par nos valeurs. Puis bien sûr, lorsqu’on y est et qu’on le vit, on entre dans la dimension de l’expérience.
Ça appelle la curiosité, l’ouverture à l’autre, l’adaptabilité. Avec toujours ce petit sentiment d’excitation d’aller à l’aventure, rencontrer l’inconnu ! Et enfin, le voyage a cette vertu de nous ancrer dans le moment présent. On vit pleinement, on savoure l’instant lorsqu’on voyage.
Fais nous rêver, quel est ton meilleur souvenir de voyage?
Question difficile, il y en a tellement ! Je pense que je pourrais parler d’un paysage qui est resté ancré très fortement en moi, pendant des années. J’étais sur la plage de la passe de Tiputa sur l’atoll de Rangiroa en Polynésie.
C’était il y a 21 ans ! Ce lieu est très prisé des adeptes de plongée sous marine. Sous la surface, ça foisonne de requins, de dauphins. Ce paysage est d’une beauté sauvage époustouflante. À le contempler, je ressentais la puissance de la nature.
Quand j’y repense, cette énergie vibre encore.
Quel est ton pays coup de cœur ? Pourquoi ?
Sans hésitation aucune : le Costa Rica !
J’aime ce pays pour l’engagement qu’il a eu le courage de prendre pour protéger son patrimoine naturel.
Les politiques ont pris des décisions drastiques et visionnaires pour stopper des projets industriels qui détruisaient la biodiversité et les paysages du Costa Rica.
Dès 1994, ils ont inscrit un « droit à un environnement sain et écologiquement équilibré » dans la Constitution. Presque 30 ans après, ce pays est un joyau.
Je m’y suis rendue cet hiver. J’ai eu la chance d’y passer 2 semaines en itinérance. Nous avons traversé le pays d’est en ouest. Il y a des volcans, des parcs nationaux, l’océan, la mer des Caraïbes. Tout est somptueux.
J’avais la sensation d’être dans un dessin animé de Disney avec des oiseaux de toute sorte qui zèbrent le ciel en permanence. Ce pays qui est un confetti à l’échelle de la Terre, il représente je crois 0,05% de la surface du globe, regroupe 5% de la biodiversité mondiale.
En plus de cette richesse, il y a la philosophie de vie, la Pura Vida ! C’est un peu comme notre Carpe Diem sauf que c’est une expression qui est utilisée en toute circonstance, pour dire merci ou comme bonjour.
Elle reflète la joie de vivre de ce pays et le fait qu’on s’y sente si détendu et surtout si proche de la nature. On ressent vraiment cette connexion que j’ai à coeur de rétablir avec Splendeur.
Et puis, il y a la péninsule de Nicoya que j’aimerais aller visiter. C’est une des 5 zones bleues du globe, ces zones ou il y a un taux particulièrement élevé de centenaires. Les gens vivent plus longtemps et en bonne santé notamment du fait de la solidité des relations qu’ils entretiennent les uns avec les autres.
Quelle est LA destination que tu rêves de découvrir ?
Mon coeur balance entre le Bouthan, la Patagonie et plus proches de nous, les pays nordiques. Si je dois choisir une destination, ce serait la Norvège pour aller admirer les aurores boréales. Surtout après avoir fait un épisode de Splendeur avec Florian Ledoux, le photographe des cercles polaires.
Aurais tu une galère de voyage à nous raconter ?
Je n’ai pas de souvenir de galère particulière. Bien sur des petits moments où on se dit mais qu’est ce que je fais là. Mais c’est ça aussi le voyage, c’est sortir de sa zone de confort.
Je me rappelle être arrivée un matin à l’aube à la gare routière de Kyoto avec la sensation d’être totalement perdue car à l’époque il n’y avait aucun panneau que je puisse déchiffrer. Tout était écrit en Kanji. et personne ne parlait anglais. C’était comme si nous naviguions à l’aveugle. Gros sentiment de solitude à ce moment là. Mais après ça fait des bons souvenirs dont on rigole.
C’est sans doute la pire sensation ! Imaginez-vous, dans un endroit où vous ne parlez pas la langue, et personne à qui demander des informations car ne comprenant pas non plus votre langue.
Vous avez sans doute des anecdotes de voyages de ce genre, n’hésitez surtout pas à nous les partager en commentaires.
Tu t’imagines voyager jusqu’à quel âge ?
Je ne me suis jamais posée la question. Par contre, je me pose forcément celle de l‘impact des voyages sur la planète. Donc je dirais que le moment viendra vite où je serai très heureuse de profiter encore plus de notre beau pays.
Et puis, Ghandi dit bien que « Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde, mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même ».
Alors, je me vois plutôt m’isoler dans des endroits peu fréquentés comme les Cévennes de mon Sud natal pour m’entourer de calme et de nature avec de bons amis, de bons repas et des grandes discussions sur la vie.
Comment immortalises-tu tes souvenirs de voyages ?
Avec ma tête et mon coeur 😉
Je ne suis pas une grande adepte des photos et encore moins des albums. À mon grand désarroi mais je ne sais pas prendre le temps de les faire. Je crois que le dernier remonte à 2002….
Recommencer à apprécier la nature dans toute sa splendeur, reconnecter l’Homme à la nature; tel est le but du podcast de Julie Bach.
N’hésitez pas à écouter ses podcasts, cela vous fera du bien.
Et en parlant de reconnection avec la nature, une des meilleures façons en tant que passionné de voyages reste la randonnée. La nature nous ouvre les yeux sur ce qui est possible.
Alors, si vous nous partagiez vos anecdotes de voyages, et votre relation avec mère nature. Nous nous ferons une joie de vous lire !